Samedi passé, le 11 février 2017, un article intitulé Courriels non sollicités de DeSousa et rédigé par Johanna Pellus est paru dans le Journal Métro (Les Nouvelles Saint-Laurent).
En résumé, l’article mentionne que M. Alan DeSousa (le Maire de Saint-Laurent) a envoyé une campagne courriel qui annonce sa décision de se présenter comme candidat du Parti libéral du Canada. Le souci est que le courriel semble avoir été envoyé aux abonnés de l’infolettre de l’arrondissement de Saint-Laurent. En ce sens, plusieurs citoyens se sont plaints, car selon eux, ils n’ont pas donné leur consentement pour recevoir des courriels de M. DeSousa, d’autant plus que le contenu du courriel n’est pas en lien avec l’infolettre à laquelle ils sont inscrits.
L’article du journal mentionne également que la loi canadienne anti-pourriel (C-28) ne s’applique pas aux partis politiques. Certes, M. DeSousa et le PLC n’ont pas enfreint la loi, mais ont-ils respecté l’éthique du marketing courriel? Voici ce qu’ils auraient pu faire différemment afin d’éviter cette polémique.
La liste d’envoi
Utiliser la liste d’envoi d’une entreprise ou d’un organisme pour faire de la sollicitation pour une autre entreprise ou pour un autre organisme va à l’encontre des meilleures pratiques du marketing courriel (et à l’encontre de la loi dans le cas des entreprises). Donc, si M. DeSousa a réellement envoyé ce courriel de sollicitation aux abonnés de l’infolettre de Saint-Laurent, c’est assurément une pratique à proscrire.
Ceci dit, M. DeSousa prétend qu’il a plutôt envoyé ce courriel aux citoyens avec qui il a communiqué et développé une relation au cours des années. Si c’est le cas, aucun problème! Si vous vous lancez dans une nouvelle aventure, vous pouvez l’annoncer à vos contacts professionnels et personnels, nous croyons que c’est tout à fait légitime.
Par contre, il faut faire attention au nom que l’on donne à notre liste d’envoi. L’article du Journal Métro contient une capture d’écran où l’on peut voir que le nom donné à la liste de diffusion était «Ville Saint-Laurent newsletter». Ouch! Difficile de ne pas en venir à la conclusion qu’il s’agit de la liste de l’infolettre de la ville. Un libellé du genre «Citoyens ayant été en contact avec M. DeSousa» aurait probablement évité cette situation fâcheuse.
Les coordonnées
Même si la loi ne s’applique pas dans ce cas-ci, les bonnes pratiques encouragent l’émetteur du courriel à fournir ses coordonnées. Les coordonnées de l’entreprise, l’organisme ou la personne qui envoie le message devraient donc être clairement inscrites dans le courriel. Les coordonnées inscrites dans le courriel de M. DeSousa sont celles de la mairie de Saint-Laurent. S’il a bel et bien envoyé le courriel à ses contacts professionnels et personnels, l’adresse aurait dû être celle de M. DeSousa. Apparemment, cette situation a été corrigée, mais un peu tard après les faits.
Expliquer le contexte
Il est aussi important d’expliquer aux gens pourquoi ils reçoivent ce courriel. Une mention telle que «vous recevez ce courriel car vous êtes citoyen de Saint-Laurent et que vous avez communiqué avec Alan DeSousa» aurait été pertinente.
La langue
Un dernier point que nous avons remarqué concerne la langue de l’envoi en contraste avec la langue des liens et des mentions dans le bas du courriel. Le courriel est en français, son objet étant «Alan DeSousa sollicite votre appui pour la nomination de Saint-Laurent». Or, les mentions telles que «why did I get this?» sont en anglais. C’est un irritant qui aurait pu facilement être évité!
Voilà donc ce qui, selon nous, aurait pu être fait différemment afin d’éviter cette situation.
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